lundi 29 juillet 2013

Pikourous au repos

Le bateau est resté 10 nuits à Akranes : un record ! Il faut dire que l’été s’est installé sur l’Islande, mais en grand : plus de vent ! Il faut dire aussi qu’une visite de Reykjavik en bus nous a montré que le centre-ville nous plairait, mais pas le port, alors qu’Akranes nous propose gratuitement un grand confort. Et puis, Patrick et Judith sont arrivés le 25 août au petit matin  et il y a tant à visiter…
 
Akranes
Donc le programme de ces derniers jours a consisté à admirer des chutes d’eau de toutes dimensions et volumes, des champs de lave et des montagnes de lave de toutes les couleurs, des fractures induites par la séparation des plaques tectoniques, des plages noires avec macareux, phoques et/ou icebergs, des glaciers, des zônes d’activités géothermiques (fumerolles, geysers, usines d’exploitation en électricité ou en eau de chauffage), à se tremper les pieds dans de la boue chaude, à se baigner dans des cuvettes, rivières ou piscines naturellement chaudes, et à rouler (berline ou 4x4) et à marcher dans cet environnement.
Attention, c'est chaud
 

Très chaud...

Baignade dans la rivière à 30°C

Landmannalaugar
Quand le glacier se jette dans la mer
Scène de ménage...

Nuages lenticulaires
Nous en avons pris plein les yeux !
Il nous faut maintenant changer d’état d’esprit, car la date que nous souhaitons pour la plus grande de nos aventures de cet été approche : celle de notre départ vers la France, vers le 3 août. En espérant que les conditions météorologiques évoluent pour nous donner un peu de vent, nous devons préparer le bateau.
L’Islande c'est grand...
Nous avons donc laissé Patrick, Judith, leur 4x4 de location et leur tente dans la pampa, et convoyons aujourd’hui lundi 29 juillet vers l’Ouest de Reykjavik, Hafnarfjörður… au moteur, mais sur une courte distance.
Sommes arrivés à Hafnarfjördur après 3h de moteur et génois. Accueillis par August qui parle un excellent Français et parqués en hôte de prestige près de la vedette de sauvetage.

samedi 20 juillet 2013

Vendredi 19 juillet était la journée idéale pour traverser la baie qui sépare la région du Snæfell de celle de Reykjavik. Pour nous, quelques 85 nautiques, au près pour faire le tour de la pointe du Snæfell, dans un vent plutôt capricieux : nous aurions eu tout le temps d’admirer le glacier si la couverture nuageuse s’était désagrégée… mais, non ! 
70 Nm sur un bord...
Puis, tout l’après-midi et la soirée au vent de travers, un vent plutôt stable de 12 à 15 nœuds : que demander de mieux ? Un peu de soleil ? Nous en avons eu « un peu ». Et nous avons croisé la route de 3 orques, dont un jeune : sympa ! 
Orque
Nous avions bien l’idée d’aller nous mouiller dans un fjord entre Akranes et Reykjavik pour profiter de l’avance sur notre timing, mais à 22 h 00 nous avons jugé qu’il était temps d’aller dormir et sommes allés nous amarrer sur un ponton (Eh ! Oui, nous approchons de la civilisation) à Akranes. La nuit fut bonne…
Le port d'Akranes.
Samedi au lever nous avions toujours l’idée d’aller visiter le fjord de Hvalfjördur, mais le bulletin météo annonçant un coup de vent pour la nuit à venir nous en a dissuadé… Le port d’Akranes est dominé par une cimenterie : l’endroit n’est pas des plus élégants, mais il y a de la place, le contact avec le capitaine du port et les usagers est plaisant, l’office du tourisme nous a trouvé une voiture à louer à un prix imbattable, la piscine est superbe, et quand la visibilité le permet nous avons même une belle vue sur Reykjavik : nous décidons de rester sans trop nous forcer…
Les relations sont dures avec l'UE et ses quotas...
Après une bonne journée en ville, nous rentrons au port, et le vent se lève comme prévu. Alors que nous mesurons 30 nœuds dans le port, un cargo d’une centaine de mètres se présente à l’entrée du port pour aller s’amarrer à la cimenterie : il doit effectuer un quart-tour arrière (face à notre ponton) pour ce faire. Il y a du spectacle, et le remorqueur du port doit mettre toute la gomme pour permettre la manœuvre !
Et s'il rentrait dans notre ponton ????
Demain, visite de la région en voiture !

jeudi 18 juillet 2013

Au pied du Snaefell ou sur les traces de Jules Vernes

Mardi 16 juillet, nous nous réveillons à Ôlafsvik à couple sur le gros bateau de pêche que nous avions arrimé un peu plus tôt ce matin. 
Dans l’ordre, une visite au capitaine du port nous impose un changement de place : c’est un autre bateau, dont l’équipage est en vacances qui nous accueillera.
A couple sur notre chalutier
 Puis une visite à l’office du tourisme nous apprend qu’une visite guidée en bus de la péninsule partira quelques minutes plus tard… Tant pis pour la journée farniente que nous avions envisagée, nous courrons vers l’annexe pour aller chercher nos chaussures de marche. Le Snaeffel est dans les nuages. En revanche, la péninsule sur laquelle il trône est superbe : champs de lave, montagnes crevassées, tubes de lave, chutes d’eau (évidemment), plages utilisées par les vikings pour pêcher, petits ports pleins de bateaux de pêche, phoques se prélassant à 10 m de nous…
Je me prélasse...
La lave

Et nous ne sommes que 3 touristes à bord : les échanges sont sympas. Nous rentrons vers 20 h au bateau ravis, mais en manque de sommeil ! Heureusement, ce sont les vacances : les plus grands des bateaux (qui pèchent le cabillaud, l’églefin et la sole (flatfish ?)) ont mis leur équipage en vacances ; les plus petits (une bonne cinquantaine) sont pour certains équipés pour pêcher le maquereau qui nage depuis 3 ans en Islande. Même les plus petits bateaux sont au top de la technique : mise à l’eau, remontée et des-hameçonnage automatiques, et certains sont très fiers de nous montrer le système islandais qui agite les lignes couvertes d’hameçons pour attirer le maquereau. Et le poisson ne mord pas tous les jours : la nuit est calme.
Mercredi est sensé être la journée ensoleillée de la semaine. Nous décidons donc de tenter une ballade sur le Snaefell d’où les héros de Jules Vernes, Otto Lidenbrouck et son neveu Axel sont partis vers le Stromboli via le centre de la Terre. Une route non bitumée y monte à 600 m d’altitude, le sommet étant à 1400 m. Il n’y a pas de transport en commun : nous démarrons à pied en espérant qu’une voiture nous prendra en chemin. C’est le cas ! Un Ecossais de Dundee (qui avait déjà pris un Norvégien en stop) nous accueille à son bord. Nous poursuivons donc notre route dans des conditions confortables, mais sommes bientôt dans les nuages, puis entre des congères de 4 mètres de haut… Nous ne trouvons même pas le parking qui permet d’accéder au sommet à pied ! Notre conducteur poursuit donc sa route vers le Sud, et nous largue à 30 km de Ólafsvik… Le stop s’impose pour rentrer, et ça  marche : d’abord un couple de Français déjà rencontrés au port, puis deux Islandaises, puis un couple de Suisses et enfin une Islandaise (qui nous avait servi une soupe de poisson la veille) nous prennent en charge.  En attendant l’un de ses transports nous avons la chance de voir le Snaefell se découvrir !
Le Snaefell
Un petit tour à la piscine (où nous avions déposé notre linge à laver le matin) et nous déclarons que nous avons passé une bonne journée. Nous tentons quand même un tour au Vinbodin le magasin d’Etat qui a l’exclusivité sur la vente d’alcools (comme en Suède, ou comme nos bureaux de tabac). A 40 € la petite bouteille de rhum, nous renonçons… Dans la soirée, le propriétaire de notre « ponton », le bateau sur lequel nous sommes amarrés vient voir son bateau. La conversation s’engage…
Jeudi nous envoie des vents contraires : nous prolongeons notre séjour à Ólafsvik où nous nous sentons bien. Quelques courses, un peu de gas-oil pour le bateau et une longue marche (un peu humide) au-dessus de la ville remplissent notre journée. 
Ajouter une légende
Et dans la soirée, surprise ! Notre voisin nous appelle pour nous donner du poisson (limande-sole surgelée et morue séchée à manger beurrée ??). Nous nous délestons de notre dernière 1/2 bouteille de vin de Bordeaux en remerciement !
Les prévisions météo sont favorables pour demain vendredi : nous nous dirigerons vers Reykjavik.

mercredi 17 juillet 2013

Les fjords de l’Ouest de l’Islande

Vendredi 12 juillet, les conditions météorologiques nous autorisent effectivement à un départ… au moteur. Pas de vent annoncé pour les quelques jours à venir, mais plus de brouillard : nous décidons de partir. La navigation n’est pas trop pénible car la mer est calme, et le bateau avance bien. Nous poussons même le moteur pendant 1 heure, histoire de le décrasser. Nous avons une bonne visibilité et le paysage est magnifique. En fait, nous contournons le Hornstrandir, une langue de terre considérée comme l’un des derniers secteurs sauvages d’Europe. Plus d’habitants depuis 1950 (chassés par les difficultés liées au terrain et aux conditions météorologiques), pas de route, pas d’hébergement, ni de ravitaillement, des sentiers à peine tracés, et des fous du trekking. D’autant que ce secteur est dominé par un glacier, le Drangajökull, que nous avons tout le temps d’admirer. 8 heures de moteur et plusieurs falaises de 300 à 500 mètres de haut plus tard, nous mouillons l’ancre à côté de Pangey à Hornvik à la pointe Nord. Bien sûr, lorsque nous rentrons dans le mouillage, quelques risées catabatiques nous accueillent, juste de quoi nous empêcher de débarquer… Le temps est sombre, et il est difficile d’admirer le panorama : nous nous rattraperons le lendemain matin. Le ciel se découvre cependant en toute fin de journée ce qui nous permet de photographier le soleil de minuit, celui qui éclaire au moment même l’Amérique !
Soleil de minuit

Sous les falaises
Samedi nous nous levons sous le soleil, et un peu de vent est annoncé : nous préparons le spi !  En fait, nous n’aurons pas l’occasion de le hisser, et ferons plus de moteur que de voile. Le meilleur moment sera celui que nous passerons sous le vent du Drangajökull (le glacier) avec une accélération nette du vent. L’arrivée à Isafjörður est sympa : tout au fond d’un fjord qui donne dans un fjord beaucoup plus vaste, entre de hautes falaises, et accessible par un cheminement entre une piste d’aérodrome et des hauts fonds. 
Le pétrel au décollage
Pour la première fois, nous rencontrons des voiliers islandais et leur équipage, et l’un d’entre eux nous fait une petite place à couple. Nous sommes bientôt entourés d’un Irlandais (qui va s’installer ici), d’un Islandais (qui va lui acheter son bateau), d’un Finlandais (en escale longue durée)… 
Isafjördur : convivial
Nous envisageons de repartir dès le lendemain matin car le temps commence à courir, mais nous recevons un mail du navigateur belge avec lequel nous sommes en contact : il arrive. Nous restons donc pour l’accueillir. Le ponton des voiliers est encore plus cosmopolite et animé dimanche ! Et la pêche est bonne sur le ponton : un garçonnet partage avec nous car il n’est pas à un cabillaud près. Échanges divers et variés, marche au-dessus de la ville, courses…
Voilà un beau fjord
Nous nous rendons compte que nous n’aurons pas le temps de profiter des fjords autant qu’il serait nécessaire pour leur rendre justice. Et entre le volcan de Jules Vernes et d’autres fjords que tout notre petit monde nous a décrits comme encore plus beaux que celui de Isafjörður, nous choisissons le volcan de Jules Vernes…
Lundi 15 juillet, un peu de vent est annoncé, en tout cas plus que les jours qui suivront : nous mettons le cap au Sud. Et tant qu’à faire, nous décidons de renoncer à la dernière étape que nous avions envisagée dans les fjords de l’Ouest : cela reviendrait à nous imposer 5 heures de moteur supplémentaires. 
Nous nous lançons donc pour 120 nautiques et donc une nuit en mer. Les débuts sont difficiles : le vent varie beaucoup et nous alternons voile et moteur. Au sortir du fjord, le vent atteint 35 nœuds : nous rentrons le génois et sortons la trinquette. La mer se forme. Et 3 heures plus tard le vent est si faible que nous redémarrons le moteur…
Après quelques alternances voile / moteur, nous passons la pointe Sud des fjords vers 21h30, parmi des nuées de manchots, avec quelques jeunes qui commencent à nager. A minuit, il bruine et en ramassant la grand’voile dans une mer toujours formée mais sans aucun vent Daniel s’est rendu malade… A 2h45, le jour est levé et à 5h00 nous nous réchauffons en mettant le chauffage. La mer s’est calmée et nous entrons au port de Ólafsvik dans par grand calme. A 6h30, nous nous amarrons sur un gros bateau de pêche qui ne semble pas sortir, et allons tout droit nous coucher ! Nous irons voir le capitaine du port plus tard.
Il faut repartir pour tenir le timing.

samedi 13 juillet 2013

L’été est arrivé (et reparti)

Je suis beau...
Je suis un rigolo..;
Pas terrible, le décollage...
Encore une tentative et puis j'arrête...
Le coup de vent que nous avons subi sans souffrir dans le port de Husavik n’a pas eu les mêmes conséquences pour tout le monde : un membre de notre association de voiliers RM nous a branchés sur le blog d’un navigateur belge qui se trouvait dans un mouillage à l’Ouest de L’Islande lors du coup de vent. Il y a essuyé  3 coups de vent de suite, avec lors du dernier des vents établis à plus de 50 nœuds et des rafales à 60 : il s’est fait peur…
De notre côté, l’ambiance est totalement différente : un anticyclone s’est installé, au point que nous sommes en panne de vent ! Alors les étapes se font essentiellement au moteur et sont donc courtes…
3 heures de navigation (dont 1 à la voile) nous ont emmenés de Husavik sur l’île de Flatey. Après avoir aperçu un souffle de baleine, c’est dans un nuage de macareux et autres oiseaux que nous avons d’abord mouillé l’ancre avant de rentrer dans le tout petit port. 20 maisons, aujourd’hui secondaires, une petite église : le grand calme ! Comme souvent dans les lieux où les touristes ne sont pas légion, nous avons été particulièrement bien accueillis, priés d’abord de nous équiper d’une canne à brandir au-dessus de nos têtes pour les protéger des attaques des sternes, puis invités à visiter une maison : une belle escale !
Attention aux sternes !
Le lendemain nous avons rejoint Pangey, le bateau de « notre » Ecossais et de son équipier tchèque qui de Husavik rejoignait Ölafsfjörður. Nous avons croisé de grands dauphins, avant de nous amarrer à couple sur un quai, confortablement ; nous avons pu visiter la ville (8000 habitants) et acquérir un cabillaud « contre un sourire » auprès d’un marin pêcheur.
Ölafsfjördur
Mardi 9, nous sommes partis tôt dans l’espoir de parcourir les 80 nautiques qui nous séparent des premiers fjords de l’Ouest, mais les vents sont restés faibles et vers midi nous nous sommes dirigés vers Siglufjörður, beaucoup plus proche…Nous avons encore vu de grosses bêtes, noires à tête ronde : des globicéphales ???
Siglufjördur
Et nous en avons bien profité de l’escale : l’été avait daigné s’installer, nous avons sortis les chapeaux de soleil et les T-shirts manches courtes pour aller en ville (une ville pimpante dotée d’un port très actif qui accueillait ce jour-là une quarantaine de bateaux pour un concours de pêche) et à la piscine (eau d’origine géothermale avec jacuzzi extérieur) !
Nous sommes retrouvés mardi soir sur Pangey pour dîner et comparer notre compréhension des prévisions météo du lendemain : apparemment pas fameux, sans doute trop peu de vent pour nous permettre de parcourir les 70 nautiques avant la prochaine escale… Mais nous avions tous envie de continuer, et rendez-vous et pris à 7h30 le lendemain matin pour un briefing météo plus frais. Pas de grand changement, mais nous décidons de tenter le coup…Bien nous en a pris ! Certes les 3 premières heures ont été laborieuses avec beaucoup de moteur et peu de voile, dans un vent capricieux (2 nœuds : moteur – 15 nœuds : voile) x 10 fois au moins, mais le vent s’est ensuite installé et en cours d’après-midi, il nous a fallu réduire la grand-voile et monter la trinquette sous des grains ! Le soleil s’est fait nettement plus discret, mais nous avons encore eu le plaisir de voir de grands dauphins (indifférents) et des marsouins, dont un tout jeune (jouant avec le bateau). Nous avons eu une visite d’un autre genre en soirée : un hélicoptère des garde-côtes est venu se positionner à quelques dizaines de mètres de PikouRous, pour permettre à l’équipage de nous interroger sur notre identité, programme de navigation…Le temps de retrouver le fameux « call sign » demandé par le gardes côtes, l’hélicoptère est parti « interroger » notre Écossais.
Norðurfjörður
Malgré un courant toujours contraire, nous avons donc bien avancé et avons pu planter notre ancre à Norðurfjörður vers 22 heures. Juste le temps d’apercevoir ce « premier fjord de l’Ouest », avec un vent catabatique (venu de la colline toute proche) d’une bonne quinzaine de nœuds et un plan d’eau un peu agité…
C'est encore nous...
La « nuit » a calmé tout cela, mais nous a installé un brouillard à couper au couteau, pour le lendemain. Et la météo a confirmé : pas de vent jeudi 11 juillet. Ce n’est donc pas l’envie qui nous manque, mais nous n’avons pas pu continuer notre navigation. Grasse matinée et repos (les deux : oui, c’est possible), menues réparations sur le bateau, marche vers le village (10 maisons mais plusieurs quais et bateaux de pêche, bar - resto, épicerie - poste et station service !) et baignade dans une source d’eau chaude aménagée selon la recette suivante : capter partiellement un source d’eau chaude apparaissant 50 mètres au-dessus de la plage (et se jetant naturellement dans la mer) ; capter 20 mètres plus loin une sourde d’eau froide ; installer le bassin d’une piscine sur la plage, au milieu de nulle part ; installer un thermostat et sans doute un système de traitement de l’eau, quelques douches et de quoi se changer… C’est super !
La piscine au milieu de rien...

On n'est pas mal dans l'eau à 37°C (10°C dehors)
Nous sommes donc en forme pour une navigation de 50 nautiques demain… si la météo nous y autorise !

dimanche 7 juillet 2013

Encore à Husavik !

Nous avons bien profité de cette escale ! Il faut dire que Husavik est proche de la faille créée par l’éloignement des plaques  eurasiatiques et américaines qui regorge donc de phénomènes volcaniques.
Le désert...
Notre tour de 3 jours dans le haut pays nous a permis de suivre les pistes qui traversent les déserts de lave vers le glacier du Vatnajökull et de visiter un cratère dont la dernière irruption remonte à 1875, en bus 4 roues motrices et châssis surélevé : c’est du sérieux ! Et c’est nécessaire : nous avons même eu droit à la panne avec arbre de commande de l’accélérateur cassé et enlisement dans un dévers nécessitant de débarquer les passagers…
Sortie de piste et réparation...
Des couleurs magnifiques : noir, brun, noir et rouge rouille, noir et doré… Et noir et blanc de la neige. Avec ballade sur le glacier qui recrache des cendres issues d’irruption vieilles d’un millier d’années… Le temps n’a pas été tout à fait favorable : une couverture nuageuse nous a empêché de voir les plus hauts sommets et la neige n’avait pas fondu comme elle aurait dû le faire à cette époque de l’année (hiver rude et long : déjà entendu)… Mais il s’agissait du premier trip de ce genre dans l’année alors nous avons eu des compensations comme tracer la première trace sur le glacier !
Le camp de base
Et nous n’avons pas eu les doigts gelés ! Ça ne veut pas dire qu’il a fait chaud, mais que l’Homme s’habitue à tout, même à faire sa toilette, à prendre une douche, ou même à camper (mais pas nous) à l’extérieur par 0° C dehors !
Sur le glacier avec nos vêtements de mer.
Le volcan Krafla
Nous avons aussi loué un petit 4x4 pour explorer le Nord de la faille : traces d’effondrements de sol, d’une crue monstrueuse qui daterait de 2000 ans, chutes d’eau puissantes, cratères fumants et piscine d’eau géothermique dans des bassins de lave avec vue sur les fumerolles…
La baleine

Ballades autour de Husavik dans des champs de lupin, avec vue sur les sommets enneigés, et retrouvaille avec le navigateur écossais que nous avions rencontré à Seyðisfjörður qui nous a emmené sur son bateau pour une « chasse » à la baleine privée. Nous pensons avoir aperçu deux petits rorquals et nous avons vu de très près ce que nous pensons être une baleine à bosse.
Une grande journée de ménage, de courses, de lessive, un coup de vent violent que nous avons laissé passer cette nuit (jusqu’à 35 nœuds dans le port), et nous voilà prêts à progresser vers l’Ouest ! D’autant que le soleil s’est installé en grand, et que nous n’avons même pas eu besoin de mettre le chauffage ce matin !